Vivre et laisser médire by Mary Ann
Summary: Quatre amis au ski, un couple, un Dieu du snowboard, un amour inavoué, une jambe cassée... Un amour avoué.
Categories: RPS, RPS > Elijah Wood/Orlando Bloom, RPS > Orlando Bloom/Elijah Wood Characters: Elijah Wood, Orlando Bloom
Type: Foreign Language
Warning: None
Challenges: None
Series: None
Chapters: 3 Completed: Yes Word count: 4489 Read: 6046 Published: May 10, 2008 Updated: May 10, 2008
Story Notes:
Alors on prend les même et on recommence... Pour mon petit Drago adoré. Cette histoire est pour toi, avec toute mon amitié (et aussi un gros Tog... )
Warning : French fanfiction. Thank you Marie to let french writters be on such a World-Famous website that the Library of Moria; it's an honor! ^_^

1. 1 : LE VOYAGE. by Mary Ann

2. 2 : SALT LAKE CITY by Mary Ann

3. 3 : Vivre et laisser médire by Mary Ann

1 : LE VOYAGE. by Mary Ann
Author's Notes:
Disclaimer Ceci est une RPS, elle met en scène deux personnages réels. Rien de ce qui est raconté n'est arrivé. C'est juste une histoire...
Live and let say
Vivre et laisser médire

1 : LE VOYAGE.

L.A., (Californie) 10h30, appartement d'Elijah Wood

Orlando se gara devant la petite maison blanche dont l'entrée était dissimulée par de grands pins parasols. Il sortit de la voiture et alla sonner au portail. Le vidéophone s'enclencha et la tête d'Elijah apparut, décoiffée et visiblement fatiguée :

" - Entre Orly, je ne suis pas prêt. "

Le Portail émit un grincement strident, puis s'ouvrit sur un coquet petit jardin fleuri bordé d'épaisses haies. Orlando entra, admirant le parfait gazon japonais qui entourait la piscine de pierre remplie d'une eau limpide. Orlando sourit : Ce jardin, dont on devait s'occuper avec une maniaquerie et une minutie agaçante pour qu'il soit si beau, était totalement à l'opposé du personnage d'Elijah, toujours en retard, débraillé et bordélique...

Et l'intérieur de la villa était encore plus surprenant. Tout était blanc, propre, étincelant, immaculé. Orlando faillit d'ailleurs prendre la vitre de la salle de séjour dans la tête tant elle était transparente et sans la moindre trace de doigts. Le jeune homme se sentit presque de trop. Il s'assit sagement sur l'un des tabourets du bar de marbre, et attendit qu'Elijah, éternel retardataire, soit prêt à décoller. Il ne put s'empêcher d'entendre des éclats de vois venant de l'étage. Son ami était à priori en pleine dispute avec sa petite amie Lucy. Il n'était pas du genre commère mais Lucy ayant un timbre de voix assez"féroce ", il ne put s'empêcher d'écouter.

" - J'en ai marre Elijah ! Je suis ta petite amie. Pas ta femme de ménage personnelle ! Tu n'es jamais là, je suis seule toute la journée à attendre désespérément que tu veuilles bien te donner la peine de m'appeler, et les rares fois où cela arrive, tu fais la tête, tu es lointain, j'ai l'impression que tu as une petite amie uniquement pour te repasser tes chemises et tes caleçons, te faire à manger, et accessoirement, pour faire l'amour ! "

Orlando, tout seul dans le salon immaculé, vira au rouge vif tant il était gêné d'être mêlé à cette histoire... Il sentait ses joues et ses oreilles chauffer.

" - Est-ce que c'est à cela que je sers ? A faire tapisserie ?

- Lucy, s'il te plaît...

- Non, pas s'il te plaît. Si tu n'es pas heureux avec moi, il suffit de me le dire, je m'en vais.

- Ce n'est pas ça...

- Si, c'est ça. Mais dis-toi bien une chose Elijah, je suis peut-être assez bête pour avoir supporter tes humeurs pendant si longtemps, mais je suis lucide : Tu l'aime !

- Lucy !

- Je n'y peux rien si tu as trop peur de tout lui avouer ton amour. Et je n'y suis pour rien non plus si je ne suis pas LUI. "

Orlando faillit tomber de son tabouret en entendant cela. Avait-il bien entendu ? Ou bien Lucy avait-elle mal prononcé ?

" - On aurait pu essayer Elijah. Ca aurait peut-être pu marcher. Mais tu n'as fait aucun effort pour ça. Et la seule fois où on pouvait passer un peu de temps ensemble, tu te débrouilles pour partir. Avec LUI. "

Il avait bien entendu... Elijah aimait un homme...

" - Allez, vas-y, vas LE rejoindre... Tu vas rater ton avion. "

Les souffrances d'Orlando prirent fin lorsque enfin, des bruits de pas résonnèrent dans les escaliers, et que Lucy, suivit d'un Elijah tout penaud, descendirent dans le séjour. La jeune femme blonde n'eut pas un sourire pour Orlando qui avait sauté de son tabouret, trop heureux qu'on s'occupe de lui. Elle lui tendit le gros sac de voyage et dit, d'un ton sarcastique :

" - Tiens Orlando, je te passe le relais. "

Puis tourna les talons, et elle sortit en claquant la porte. Elijah avait viré au rouge pivoine alors qu'Orlando stagnait un peu au niveau de l'écarlate. Tout ceci, sur un fond plus blanc que blanc... Finalement, Elijah attrapa son sac et dit :

" - Il faut que je prenne mes skis, je te rejoins à la voiture. "




Le trajet jusqu'à l'aéroport fut long. Très long et silencieux. Orlando était très mal à l'aise mais nourrissait un espoir secret... S'il avait bien entendu ? Si c'était vrai ? Les deux semaines de ski qu'ils allaient passer entre amis s'annonçaient palpitantes... Finalement, ce fut Elijah qui meubla le premier le silence :

" - Ecoute Orly... je suis désolé.

- Aucun problème Lij'. Tu n'as pas à t'excuser.

- Lucy est un peu à cran en ce moment, mais ça va passer.

- Bien sûr. Et puis ces quelques jours d'éloignement ne pourront que vous faire du bien à tous les deux.

- Oui... "

Il eut un long soupir désolé. Oui, il espérait de toutes ses forces que ces quelques jours de ski lui fasse du bien. Et il espérait aussi qu'il trouverait le courage de LUI parler...

" - Dom et Billy nous rejoignent ?

- Oui, ils avaient d'abord... deux ou trois petites choses à faire. " Orlando sourit à Elijah en lui lançant un regard évocateur.

- Ces deux là me désespèrent, ils ne pensent qu'à baiser...

- Oh ! Lij' fais le coup du jeune homme prude à un autre... "

Tous deux éclatèrent de rire. Les vacances commençaient bien.




Aéroport de International de Los Angeles, ½ heure plus tard

Les passagers pour le vol à destination de Salt Lake City sont priés de se rendre immédiatement au quai d'embarquement 14. Départ du vol dans 5 minutes.

" - Bon sang, mais qu'est ce qu'ils fichent. Ils vont nous faire rater l'avion !

- Du calme Lij', les voilà ! "

A l'autre bout de l'aéroport, Dom et Billy, les bras chargés de bagages plus encombrants les uns que les autres couraient comme des dératés vers leurs compagnons. Arrivé devant Elijah, Dom lâcha tout son bardas, et levant les bras en l'air en signe de contentement, hurla :

" - Elijah Wood ! "

Il le prit dans ses bras pendant qu'Orlando et Billy faisaient de même. Tout l'aéroport les regardait. Orlando s'en rendit compte et dit :

" - Si vous préférez le bain de foule aux vacances à la neige, c'est plutôt bien parti... "

Tous prirent leurs sacs et se ruèrent vers la porte d'embarquement 14. Billy hurla à Elijah qui les suivait en bon dernier :

" - Allez, bouge tes jolies petites fesses Frodo Baggins, sinon tu vas nous faire rater l'avion ! !

- Quelle mauvaise foi ! " grommela le hobbit en question...




Vol L.A. - Salt Lake City

Dominic et Billy souffrant d'un mal de l'air abominable qui les obligeait à passer le vol dans les toilettes, nus (ben quoi ?), Elijah et Orlando s'étaient retrouvés seuls, côte à côte. Orly lisait un journal hautement intellectuel que l'hôtesse lui avait apporté. Il éclata de rire.

" - Qu'est ce qu'il y a d'aussi drôle ?

- Je sors avec Liv !

- P... pardon ?

- Oui ! Regarde, c'est ce que dit le magasine :

"Liv Tyler et Orlando Bloom : romance dans la cité des anges perdus. " On nage en plein lyrisme ! Oh ! Et regarde, il y a une superbe photo, pas floue du tout, du couple de l'année... "

Il lui tendit le torchon en riant.

" - Mon Dieu, s'ils savaient ! On a beau leur dire que nous ne sommes qu'amis, mais dès que deux personnes de sexes opposés s'entendent bien, ils sont forcément en couple...

- De sexes opposés, oui... Enfin tu me diras, il y en a qui s'arrangent pour déroger à la règle en oubliant la clause du sexe opposé "

Ils se lancèrent un regard moqueur. Orlando était soulagé d'avoir retrouvé le Elijah qu'il connaissait, toujours prêt à blaguer et à faire le clown. Car la perspective de passer des vacances seul avec Dom et Billy l'aurait laissé, comment dire, perplexe...

Le vol fut relativement agréable : Epuisé moralement par ses incessantes disputes avec Lucy, Elijah finit par s'endormir. Sa tête glissa peu à peu sur l'épaule d'Orlando qui frémit. Oh mon Dieu... il s'est endormi sur mon épaule ! Pourvu qu'il ne se réveille pas, pourvu que ce ne soit pas une pure coïncidence. Pourvu que les deux autres n'arrivent pas maintenant...

Ses vœux furent exaucés, et il put rester seul avec Elijah la tête contre son épaule et son cou. Il ferma les yeux et, bercé par le rythme cardiaque tranquille de son ami, finit par s'endormir lui aussi, appuyant sa tête contre celle d'Elijah. Ses rêves furent agités, il y avait Lij'... Juste Lij' et lui, seuls, libérés de leur lourd secret.

" - Alors la compagnie, on se fait des petits câlins en douce ? ! "

Les deux dormeurs s'éveillèrent en sursaut. Dom et Billy les avaient rejoint. Ils s'étaient rhabillés. Orlando voulut passer sa main dans ses cheveux, mais il se rendit compte que dans son sommeil, elle s'était enlacée à celle d'Elijah. Tous deux, les yeux grands ouverts, le visage ahuri par ce réveil sans douceur, regardèrent fixement leurs mains pendant une demi-seconde, puis les retirèrent aussi sec, en devenant rouges. Très rouges. Orlando dit seulement, avec humeur :

" - Et vous, le mal de l'air est passé ou ce sont vos réserves naturelles qui s'essoufflent ? "

Tous éclatèrent de rire, sauf Elijah qui était toujours aussi mal à l'aise et qui fixait sa main coupable avec insistance. A cet instant, la voix d'une hôtesse résonna :

" - Mesdames et messieurs, l'appareil va bientôt se poser à l'aéroport international de Salt Lake City. Veuillez rejoindre vos sièges et attacher vos ceintures pour l'atterrissage. Nous espérons que vous avez effectuez un agréable voyage et que nous vous reverrons bientôt sur nos lignes. La température extérieure est de –10 degrés, il fait un grand soleil. "
2 : SALT LAKE CITY by Mary Ann
Ils avaient loué un petit chalet meublé, de style suisse, tout en bois clair, avec une cheminée dans chaque pièce, deux chambres spacieuses et confortables. Au rez-de-chaussée, il y avait une surprise de taille.

" - Oh mon Dieu ! Lij', tu vois ce que je vois ?

- C'est...

- Une piscine d'eau chaude mon pote !

- Rien de tel qu'un bon bain chaud en sirotant une bière après une journée d'efforts sur les pistes.

- C'est de la bombe... "

Et pendant que Billy et Dom testaient l'eau de la piscine, nus (c'est important, sinon, on ne peut pas vraiment se rendre compte... ), Orlando et Elijah sortirent pour acheter les forfaits de ski, lunettes sur le nez, bonnets vissés sur la tête, écharpes enroulées autour du visage, notoriété oblige... La ville était calme à cette époque de l'année, on n'était pas en période de vacances scolaire, mais les fans se cachant partout, et les amis voulant passer de vraies vacances, comme des gens normaux, ils prenaient le plus de précautions possibles pour passer le plus inaperçu du monde. Sauf que là, engoncés dans leurs écharpes, ils avaient plutôt l'air de deux mafieux se faisant passer pour l'homme invisible. Elijah le fit remarquer à Orlando :

" - Je crois que tout le monde nous prend pour des terroristes...

- Tant mieux, comme ça on aura la paix ! "

Ils passèrent acheter quelques vivres de première nécessité au petit supermarché de la station : pâtes, gâteaux, bière, et... bière. Puis, ils rentrèrent sans un mot à propos de ce qui s'était passé dans l'avion. Après tout, ce n'était pas de leur faute si leurs mains étaient si attirées mutuellement qu'elles en venaient à s'enlacer sans qu'on leur demande rien...

En rentrant, ils trouvèrent Billy et Dom affalés dans le salon. Orlando, en vrai petite femme d'intérieur comme ils le surnommaient tous depuis qu'ils avaient découvert son talent de cuisinier lors des 18 mois passés ensemble en Nouvelle Zélande, prépara un plat de pâtes Bolognaise succulent arrosé d'un concours de bière gagné haut la main par Billy, que les origines écossaises rendait imbattable à ce jeu ainsi qu'à celui du plus grand nombre d'assiettes de porridge avalées sans vomir...

Après ce repas copieux et cette soirée arrosée et détendue – bière oblige... -, un peu déphasés par le décalage horaire, et pour être en forme le lendemain, tous les quatre montèrent se coucher, Orlando et Elijah dans une chambre, et Billy et Dom dans l'autre.




A 7heures, Orlando se leva sans bruit, pour ne pas réveiller Elijah qui dormait, en boule, au pied du lit, et profita de ce qu'il était le seul levé pour faire quelques brasses dans la piscine d'eau chaude. La sensation était merveilleuse, d'autant plus que dans deux heures à peine il serait sur les pistes de ski, emmitouflé dans son épaisse parka. Après quelques bassins dans l'eau fumante, il ne put résister à l'envie de retirer son maillot pour se baigner totalement nu. De toute façon, il ne risquait rien, car les trois hobbits étaient réputés pour être de gros dormeurs. Il sortit donc de la piscine, retira son short de bain et replongea aussitôt dans l'eau tiède. Un véritable délice...

Il nagea ainsi, libre comme l'air pendant près d'une demi-heure. Puis, regardant sa montre, il vit qu'il était l'heure d'aller réveiller ses trois compères. Il sortit de l'eau et allait pour prendre sa serviette quand un petit cri étouffé le fit sursauter et faire volte-face :

Elijah.

" - Oh, Oh mon Dieu... pardon, je... je savais pas que tu étais là...

- Moi... moi non plus. "

Orlando allait attraper son drap de bain quand Billy, les cheveux tout ébouriffés, arriva à son tour. Il vit ses deux amis, face à face, rouges, et ne pu s'empêcher d'éclater de rire en hurlant :

" - Dom, il faut que tu voies ça ! Orly est passé à la vitesse supérieure ! " Le Orly en question, rouge de honte et de rage, se jeta sur Billy le faisant basculer, en criant :

" - Tu va la fermer oui ? ! Idiot de Took !"

Billy se releva, des sanglots de rire dans la voie, il jeta un regard amusé à Elijah qui n'avait toujours pas bougé et lui murmura à l'oreille avant de quitter la pièce en riant :

" - ELLE est si impressionnante que ça que tu ne t'en remets pas ? "

Il sortit rejoindre Dom pour prendre son petit déjeuner. Elijah allait dire quelque chose quand Orlando le coupa net :

" - Ne dis rien, je t'en supplie, c'est déjà assez embarrassant comme ça... "

Il enfila son T-shirt et son caleçon à toute vitesse et dit, en fuyant le regard bleu presque transparent de son ami :

" - Viens déjeuner Lij', sinon ils vont encore nous traquer. "

Le jeune homme se retourna, sourit faiblement et suivit son ami, tout dégoulinant d'eau, jusque dans la cuisine.




La joyeuse troupe décolla à 9h30 pour les pistes de ski qui n'attendaient qu'elle. Orlando, sa planche sous le bras, trépignait d'impatience. Cela faisait des mois qu'il n'avait plus surfé et il ressemblait à un gamin le jour de Noël, les yeux grands ouverts et brillants. Dom et Billy, leurs skis sur l'épaule, étaient tout aussi fébriles que l'Elfe, et Elijah, engoncé dans son anorak dernier cri, sautillait de joie sur place...

Sur le télésiège qui les montait au sommet de la station, Orlando rêvait aux merveilleuses décentes qu'il allait faire, Dom rêvait à la géniale vue qu'il aurait, assis à la terrasse du bar d'altitude, en sirotant un vin chaud, Billy rêvait au fabuleux Dom, et Elijah rêvait à l'incroyable Orlando. Il s'en voulait tellement d'avoir peur... Il avait peur du regard des autres sur les couples non conventionnels, comme celui de Dom et Billy, qui avait fait jaser le tout Hollywood pendant des semaines. Et c'est sans doute ce qui le poussait à ne pas parler à Orlando de ses sentiments pour lui. Pourtant, il fallait qu'il lui parle... Il le fallait.

Ils skièrent une bonne partie de la matinée sur des pistes balisées quasiment vides de monde. Orlando émerveilla ses compères par sa maîtrise totale du snowboard et de tous les sauts qui allaient avec. A midi, ils s'arrêtèrent pour déjeuner. Orlando lança, alors qu'ils buvaient leur café :

" - Bon, qui m'aime me suive, je vais faire un peu de hors piste !

- Très peu pour moi. " Dit Dom

- Je crois que je vais rester aussi. " lança Billy

- Peureuses que vous êtes. " Plaisanta Orlando en se levant et en attrapant sa planche.

- Tu viens Lij' ? Laissons les filles se reposer ! "

- ... D'accord. " Il se leva à son tour et, avant que les deux autres aient pu dire quoi que ce soit, il leur adressa un virulent :

- Fermez-la vous deux ! "

Puis il rejoignit Orlando, un grand sourire aux lèvres. Celui-ci, aussi heureux qu'Elijah de s'être débarrassé de Dominic, Billy, et de leurs gros sabots, mais le cachant mieux, dit en voyant le visage illuminé de son ami :

" - Pourquoi tu souris comme ça ? T'as avalé un cintre ou quoi ?

- Ca doit être ça..."Ils éclatèrent de rire et se dirigèrent vers le téléski le plus proche.

Trois heures plus tard, au Chalet...

Le portable de Dominic sonna. Celui-ci l'attrapa et répondit, en voyant le numéro d'Orlando s'afficher :

" - Alors, vous avez conclu ?

- Arrêtes tes conneries s'il te plaît !

- Aucun humour ces Elfes...

- Bon, écoute-moi. Nous sommes à l'hôpital de la station. Elijah a fait une mauvaise chute. " Dom perdit son sourire hilare.

- C'est grave ?

- Non, une grosse entorse. Le médecin est en train de faire un plâtre. Peux-tu venir nous chercher ?

- Bien sûr. J'arrive tout de suite.

Il raccrocha. Billy qui sortait de la cuisine au même moment demanda :

" - C'était qui ?

- Orly. Lij' a voulu faire le beau en suivant Orly, et conclusion, ils sont à l'hôpital et Monsieur Baggins à une jambe dans le plâtre. Je vais les chercher.

- Rien de grave ?

- Non, rien. Juste de quoi foutre ses vacances en l'air : Une entorse.

- Merde... tu veux que je vienne avec toi ?

- Non. Je fais juste l'aller – retour."

Le jeune homme attrapa les clefs de la voiture qu'ils avaient louée et partit chercher Elijah et Orlando, qu'il trouva tous deux très confus dans la salle des urgences. Elijah, avec ses grands yeux bleus de chien battu, dit :

" - Je suis vraiment navré Dom... J'ai pas assuré.

- T'en fais pas mon grand, c'est pas ta faute... " Orlando n'en menait pas large non plus.

- Je suis trop nul. C'est moi qui t'aie entraîné là-dedans...

- Mais non, j'aurai pas du te suivre. Après tout, je savais que t'étais un Dieu du snowboard, et j'ai voulu faire mon malin en te suivant sur cette pente raide... "
3 : Vivre et laisser médire by Mary Ann
Orlando et Dom transportèrent Elijah dans la voiture, puis ils rentrèrent. Orlando sortit pour acheter de quoi faire un bon petit plat pour l'éclopé et ainsi se faire pardonner : une tartiflette géante. Il passa ainsi sa fin d'après-midi dans la cuisine, un tablier noué autour de la taille, à préparer un véritable festin.

Après un repas pantagruélique, Billy dit, l'air innocent :

" - Bon, on sort ce soir ? "

Il y eut un long silence, puis Elijah, dont la jambe reposait sur un gros coussin moelleux, dit d'une petite voix :

" - Allez-y les gars, je ne suis plus un gamin.

- Tu es sûr ?

- Mais oui. Vous n'allez pas rester là à faire des Scrabble alors que vous mourrez tous d'envie d'aller vous saouler au vin chaud... Allez-y ! "

Dom se leva et, ébouriffant la chevelure brune de son ami, il dit :

" - t'es le meilleur Lij' ! " Billy fit de même et lança :

" - Ouais, t'es un sacré Hobbit au grand cœur... "

Orlando se contenta de sourire faiblement en débarrassant la table.

Une heure plus tard, les trois "valides" sortaient, pantalon noir délavés, chemises repassées sur le dos, les cheveux pleins de gel. Ils saluèrent la vaillant hobbit qui s'était installé sur le canapé du salon, la jambe en l'air, devant une émission de variété.

Lorsque la porte claqua, et qu'Elijah se retrouva vraiment seul, il se maudit lui-même.

Je suis un imbécile ! J'aurais tout de même pu faire attention et le voir ce sapin. Il était en plein milieu en plus... Et me voilà cloué sur un canapé, la patte en l'air, condamné à regarder ces débilités à la télé alors que j'aurai pu passer du bon temps avec LUI...

je suis nul... j'ai tout fait rater...

je suis un abruti...


Le jeune homme se retourna brusquement. Il avait entendu la porte d'entrée claquer. Soudain, un Orlando tout penaud apparut dans l'encadrement de la porte...

" - Qu'est ce que tu fais là ?

- J'avais trop envie de te mettre la pâtée au Scrabble, alors je suis resté... "

Elijah le regarda un instant, incrédule, avant d'éclater de rire. Il fut bientôt rejoint par Orly qui vint s'asseoir près de lui sur le canapé.

" - Et puis, j'avais envie de passer une soirée seul avec toi. "

Elijah cessa de rire. Il plongea son regard dans celui d'Orlando et dit :

" - Tu ne dois pas te sentir coupable, je ne t'en veux pas... fais moi une faveur, va les rejoindre et passe une bonne soirée.

- Non, toi, fais-moi une faveur.

- Laquelle ?

- Tais-toi ! "

Orlando se pencha et posa ses lèvres sur celles de l'éclopé bavard. Ce dernier, surpris mais heureux, ferma les yeux et se laissa transporter par le baiser enivrant que lui offrait son ami. Orlando se détacha de lui après quelques secondes, il pris les mains d'Elijah dans les siennes et le regarda, sans parler. Lij' dit :

" - Soit, je me tais, mais seulement si tu recommences... " Orlando eut un soupir de satisfaction, il sourit et ne put que s'exécuter tant le regard transparent de son ami se faisait intense et doux.

Il l'embrassa de nouveau, avec plus de vigueur cette fois-ci, plus de passion, de chaleur, mais toujours autant d'amour. Elijah posa ses mains sur les épaules fines de l'homme qu'il aimait et l'attira contre lui. Il sentit leurs deux cœurs s'emballer et battre au même rythme. Orlando, sentant les mains d'Elijah caresser son cou, sentant son corps se blottir contre le sien, approfondit son baiser et serra son nouvel amant encore plus fort dans ses bras.

Lorsqu'ils n'eurent bientôt plus d'air pour respirer, ils se détachèrent l'un de l'autre. Elijah dit seulement, la voix enrouée par l'émotion :

" - je suis désolé Orly, j'aurais dû t'en parler plus tôt. j'avais trop peur des autres...

- L'important, c'est que nous soyons tous les deux... Peut importe ce que les autres pensent. Regarde Dom et Billy...

- Oui. Tu as raison. "

Il pris les mains tremblantes d'Orlando dans les siennes à nouveau et dit, en le regardant dans les yeux :

" - Vivre et laisser médire... "

Orlando ferma les yeux quelques secondes pour pouvoir imprimer cette phrase dans son cœur. Lorsqu'il les rouvrit, Il vit que les grands yeux bleus du Hobbit étaient fixés sur leurs mains enlacées. Il murmura :

" - Je t'aime Elijah Wood.

- Et je t'aime encore plus, Orlando Bloom. "

Ils restèrent de longues minutes ainsi, les yeux dans les yeux, les mains enlacées, leurs cœurs battant à l'unisson, bref, heureux...

Ce fut Orlando qui sortit le premier de leur état de béatitude totale :

" - Bon, et cette partie de Scrabble, on la joue ? ! "

C'est ainsi que Dom et Billy les trouvèrent, sagement assis l'un en face de l'autre, concentrés sur leur jeu. Dom souffla à Billy :

" - Ces deux-là m'exaspèrent... crois-tu qu'ils finiront un jour par s'avouer leur amour. - Mon pauvre Dom, tu crois sincèrement qu'on t'a attendu pour ça ? Qu'on a passé la soirée à jouer au Scrabble ? "

Lança Elijah sans même lever le nez de ses lettres. Dom jeta un regard ahuri à Orlando qui lui sourit, moqueur, puis il regarda Billy qui haussa les épaules et dit seulement :

" - Et bien il vous en aura fallu du temps pour comprendre qu'amour ne rimait pas forcément avec blondinette à forte... enfin vous voyez ce que je veux dire.

- On voit Billy, merci pour les précisions... "

Le Billy en question eut un grand sourire et dit à Dom :

" - Bon, et bien allons donc nous coucher, je crois que ces jeunes personnes n'ont pas besoin de nous... "

Il entraîna Dominic, qui, la bouche entrouverte, ne s'en remettait toujours pas, vers leur chambre. Elijah éclata de rire et chuchota, pour ne pas que les deux autres entendent :

" - je crois qu'on va bien s'amuser finalement.

- Ca ne fait pas de doute...

- Dis, tu crois qu'au retour, ils nous laisseront les toilettes dans l'avion ?... "


FIN
This story archived at http://www.libraryofmoria.com/a/viewstory.php?sid=236